Il était une fois un vampire…
J’avais 14 ans quand j’ai vu mon premier « Dracula ». Il a fallu qu’Edwin, mon correspondant anglais, débarque à la maison pour 15 jours, demande un jour très poliment « Puis-je aller au cinéma avec Michel » (May I go to the movie with Michael ?), pour que mes parents m’autorisent à sortir seul avec lui. C’est à dire sans eux. Il avait l’air si calme, si mature pour ses 15 ans, si raisonnable, bien poli et propre sur lui, Edwin. Mais y’avait un démon sous sa tignasse rousse d’anglo-norvégien…
Cet après-midi là, on est allé voir « Dracula et les femmes« . Et j’ai eu peur ! C’était en presqu’hiver, si bien que quand on est sorti du ciné, il faisait presque nuit. En tout cas, pour rentrer à la maison, il fallait traverser presque toute la ville. Marcher dans des rues presqu’éclairées par la lumière blafarde des lampadaires. Croiser presque pas de monde. Mais sursauter aux moindres bruits presque suspects. Des bruits de pas derrière nous. Un volet qui claque. Un portail qui grince… Edwin était parfaitement calme. J’étais presque mort de peur…
Oui, il cachait bien son jeu Edwin, lui qui était si délicat question nourriture… pas de poisson, pas d’œuf, pas de viande trop rouge. Mais un vampire qui aspirait goulûment le sang coulant du cou gracile et blanc d’une jeune fille… Alors oui ! Ça, ça passait très bien !
On s’est fait engueuler quand Papa et Maman ont su qu’on n’était pas allé voir Les Bidasses en folie mais un Dracula. Enfin JE me suis fait engueuler. Parce qu’Edwin, lui, c’était l’invité !
Depuis j’ai complété et parfait ma culture cinématographique rayon films d’horreur, gore et épouvante. Les loups-garous, les morts-vivants, les psychopathes, les aliens… Je me suis régalé de tout ça. Même si généralement, avant de me coucher, je veille à la bonne fermeture des portes et des fenêtres. Parce que bon… Ce sont des films, mais Autant en emporte le vent ou Le fabuleux destin d’Amélie Poulain aussi, c’est du cinéma… Et personne ne conteste leur ancrage dans la réalité ! Alors…
Ce billet est ma participation au jeu « Inktober with a keyboard », initié par Kozlika – Mot du jour : « Dents »)
Je déteste ça les films gores, sanglants, autant le suspens je gère autant l’horreur non, j’y arrive pas.
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En confidence… j’aime bien les films d’horreur, mais j’ai détesté Amélie Poulain (que je n’ai même pas regardé en entier !!!)
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C’est sûr que les Bidasses en folie, c’était un choix plus sage et conventionnel !! MOuahahahaha. 😀
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