He’s a pirate (Scotty)

Scotty – He’s a pirate / BOF – Pirate des Caraïbes II
Scotty, 5 ans, FIV+
Ce petit amour espiègle n'est pas conscient d'être un félin… c'est un véritable petit toutou qui répond et vient en courant lorsque vous l'appelez !
Scotty, est un chat tout doux, tout câlin et tellement rigolo.
Du bonheur assuré chez vous !
Et ça tombe bien, ce beau gosse est à adopter, venez le rencontrer !

Quand j’ai vu cette fiche de présentation, je me suis dit « pourquoi pas ? »
J’ai appris finalement qu’il avait 3 ans (parce que septembre 2019 / janvier 2023, mathématiquement c’est plus proche de 3 ans que de 5 ans…)
Aucun rapport, aucune ressemblance avec Asgård… Évidemment, même si on se dit qu’on ne va comparer, qu’il ne faut pas comparer, l’image et les souvenirs heureux (et déchirants) de mon chaton m’accompagnent dans ma démarche…

Si on met à part le fait qu’il est positif au FIV, Scotty n’a aucun point commun avec Asgård : poils courts, tigré et blanc, silhouette fine… Même de profil Scotty est différent avec un « stop » (la liaison entre le front et le museau) très peu marqué. Asgård était finalement très placide, très docile, très « pépère » alors que Scotty m’est apparu tout de suite comme vif, aventureux et enjoué. Après une journée passée avec lui je dirais même qu’il a un côté « bad boy » déluré.

En arrivant au refuge, la bénévole avec qui j’avais échangé par téléphone, m’a déclaré qu’elle allait me présenter d’autres chats « qui pourraient me convenir ». J’ai refusé… Je suis venu voir Scotty en priorité avec toujours le sentiment qu’un chat porteur du FIV, le « sida des chats » est plus difficilement adoptable. Dans mon esprit c’est à Scotty de m’accepter, si ce n’est pas le cas, on regarde ailleurs… Avec cette façon de concevoir l’adoption, je suis évidemment surpris voire choqué par le comportement des familles adoptantes qu’on peut voir dans l’émission de C8 « Animaux à adopter, nouvelle famille ». On y voit des familles qui viennent dans un refuge qui regardent et comparent plusieurs animaux avant de faire leur choix. Un peu comme on ferait dans une concession auto pour choisir son véhicule en fonction de la couleur de la carrosserie et des options de l’habitacle… Les animaux ressentent les situations d’abandon, alors comment ne seraient-ils pas sensibles également au fait de ne pas être choisis, d’être abandonnés silencieusement une nouvelle fois… De mon côté, je ne pourrais pas affronter le regard d’un animal que je délaisserais au profit d’un autre.

L’adoption c’est un peu comme la drague dans un bar gay : tu discutes avec un mec avec qui tu aimerais que ça matche, et puis tu vois qu’il regarde par dessus ton épaule… et il finit par te quitter avec un grand sourire en te disant « on se voit tout à l’heure ? ». Et puis la soirée se termine et tu restes au bar, seul, comme un con. Forcément un peu (beaucoup) malheureux. Je suis souvent resté comme un con, sur mon tabouret, avec parfois l’espoir que le « tout à l’heure » ne serait pas qu’une formule de politesse…

On est donc allé voir Scotty. Je l’avais choisi, avec mon cœur et ma tête, mais c’est à lui que revenait la décision. Je me suis accroupi. Il a accouru vers moi, il a glissé sa tête dans ma main en se frottant contre moi… et sans que j’ai le temps de m’y préparer, il a sauté sur mon épaule, il est resté quelques secondes autour de mon cou en ronronnant.
J’en ai déduit qu’il m’avait adopté.

Sur le trajet de retour, il a miaulé. Pas des miaulements de colère ou d’inquiétude si j’en juge par les regards qu’il m’adressait. Mais il a beaucoup miaulé. C’est un chat bavard, là encore totalement différent d’Asgård qui miaulait peu et avec retenue, à mi-voix pourrait-on dire…
Arrivé à la maison, Scotty s’est tu. Il est resté circonspect, l’oreille en alerte, humant l’air, l’attitude inquiète quand il captait un bruit inconnu… Et puis il a repéré les croquettes. Ce qui a eu l’air de le rasséréner un peu.

Il a sauté sur le fauteuil, sur la table, sur le dossier du canapé pour regarder dehors. Il a monté l’escalier prudemment. A inspecté sous le lit. A sauté sur le lavabo dans la salle de bains.
Il a observé prudemment son reflet dans le miroir. Il a testé le moelleux de la couette. Je l’ai appelé pour redescendre dans la pièce principale, il a accouru et a apprécié la pâtée, manifestant même de l’impatience alors que j’ôtais l’opercule de la barquette…

Je l’ai laissé faire ses découvertes pendant le reste de la journée, me contentant de le photographier et d’inonder les réseaux sociaux de ses images…

Faire ses découvertes ça veut dire, trouver un passage sous le meuble de la salle de bains pour se caler tranquillement dans un tiroir au milieu des draps de bains pendant que je le cherche pendant un bon quart d’heure… (J’ai été à deux doigts d’ouvrir le réfrigérateur pour m’assurer que je ne l’avais pas enfermé par erreur !).
Faire ses découvertes, ça veut dire aller explorer les dessous du canapé et se reposer sous le mécanisme qui permet la position relax. Et en sortir bienheureux, couvert de poussière.
Faire ses découvertes, ça veut dire se glisser derrière la télé au risque de la faire basculer… ça veut dire sauter sur le meuble à l’entrée et faire tomber les papiers qui le gênent.
Faire ses découvertes ça veut dire se conduire – comme je l’écrivais en introduction – en « bad boy » déluré.

Je l’aime déjà…

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