Léger comme une plume d’oiseau…

Et c’est reparti pour le challenge « Inktober with a keyboard »
Chaque jour un mot, un thème comme point de départ à un billet.

Le mot du jour : « Superficiel ».

J’ai toujours assumé mon côté superficiel, même au boulot quand j’étais proviseur.
Il y avait certes un peu de provocation parfois, mais je n’avais aucune scrupule à évoquer l’Eurovision ou mon goût pour la StarAc’ de l’époque… Alors qu’il eût été de bon aloi d’évoquer mon appétence pour les soirées Théma d’Arte.
Le plaisir de voir parfois sur certains visages de l’incompréhension, de la gène ou de la commisération était un plaisir coupable dont je ne me suis jamais lassé…

Superficiel ? c’est aussi ce qui m’a poussé à finalement quitter Twitter alors que j’y étais inscrit depuis mai 2008…

A l’origine, l’accroche de Twitter était « What are you doing now ? ». Ce réseau se positionnait clairement comme étant un site de micro-blogging, ce qui lui valait d’être raillé : qui va s’intéresser au fait que vous venez d’étendre une lessive ? de manger un Big Mac ® ? d’avoir acheté la mauvaise marque de croquettes pour votre chat ? d’avoir écouté et pas aimé le dernier single de Madonna ?
Hein ? QUI ???

J’ai suivi l’évolution de Twitter sans véritablement vouloir rentrer dans le jeu du débat d’idées. Mais j’ai souvent trouvé intéressant le partage d’opinions et d’articles, parce que je suis aussi un boulimique d’information(s)…
J’ai rarement interféré avec des problèmes de fond ou des discussions « politiques » parce que mon goût de la nuance et du compromis n’était pas vraiment compatible avec la limite originelle des 140 caractères.
Étendre une lessive faisait de moi un odieux pollueur de rivières.
Manger un Bic Mac ®, me transformait en immonde viandard, insensible à la souffrance animale et à l’exploitation capitaliste des employés.
Acheter des croquettes pour mon chat prouvait que j’étais plus attentif au bien-être d’un animal qu’à la faim dans le monde.
Ne pas aimer le dernier Madonna ? J’étais nuuuuuuuuuul et unfollowé sur le champ !

J’ai quitté Twitter et rejoint BlueSky.
L’ambiance générale sur ce réseau émergent ressemble beaucoup au Twitter des débuts. Limite « pays des Bisounours ».
Je ne suis semble-t-il pas le seul à ressentir ou partager cette impression, souvent assortie d’un « Pourvu que ça dure ! ».
Puis de la remarque : « Ça ne tient qu’à nous ! »

J’ai repris mes habitudes et, entre les photos de mon chat, celles de mon futur appartement, les photos (tous les matins) de mecs souriants plus ou mois habillés, les considérations futiles sur le temps qu’il fait sur le Vieux-Port et d’autres bêtises que j’espère anodines… au milieu de tout ça donc, je tente de garder cette superficialité qui me va et me convient bien.
Je crois pourtant être capable de réfléchir, de m’intéresser à des problèmes politiques ou sociaux, à réagir à des injustices, à prendre en compte les malheurs du monde proche ou moins proche…
Mais j’ai envie aussi de légèreté dans mes échanges.

Le format des 300 caractères de BlueSky ne permet que d’effleurer les problèmes… Alors autant respecter cette contrainte et rester superficiel !

BO Jonathan Livingston Seagull – Be (Neil Diamond)

Ce billet est ma contribution au jeu d’écriture « Inktober with a keyboard ».
Demain, le mot du jour sera « Dangereux ».

Une réflexion au sujet de « Léger comme une plume d’oiseau… »

  1. Je suis contente de partager un petit peu ta « légèreté » si bonne pour le moral et puis les beaux gosses du matin presque une vision de jouvence, continue s’il te plait…!

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